Une MEM de radiothérapie canadianne raconte, dans le Journal of Medical Imaging & Radiation Sciences (JMIRS), comment elle a commencé, alors qu’elle était étudiante, à peindre des masques de radiothérapie, presque par hasard, en donnant des feutres aux enfants qui attendaient leur tour pour leur traitement afin qu’ils décorent leurs propres masques.
Au fil du temps, elle a amélioré sa pratique artistique et a pris l’habitude d’appeler les parents des enfants pour connaître leur personnage préféré de leur enfant, histoire de ne pas se tromper. Elle confie ainsi quelques souvenirs marquants, comme celui d'un petit garçon qui portait son masque de Spider-Man pendant sa séance et qui, allongé, s'est exclamé : « J'ai l'impression d'avoir des papillons dans le ventre ! » Il se prenait pour Spider-Man à cause de son masque, ce qui lui a donné du courage et a permis de ne pas avoir recours à la sédation pour lui.
Elle a bien sûr élargi son champ d’action vers les adultes et a peint des masques les plus divers, à partir des pochettes d'albums de Metallica, des princesses Disney, Vaiana, des masques de gardien de but signés par des joueurs de la ligue de Hockey (NHL), la Pat' Patrouille, le sourire du Joker et d'innombrables Spider-Man. Cette MEM raconte comment elle a pu ainsi transformer ce qui représente les pires jours de leur vie en quelque chose de – espère-t-elle - beau.
Elle fait ce travail avec passion, certains masques demandant plus de 25 heures de travail, mais sans jamais savoir à qui ils sont destinés. Elle ne rencontre en effet que rarement les patients. Elle a peint pour des gens partout au Canada et même aux États-Unis. Elle reçoit quelquefois une carte de remerciement, ce qui la conforte dans son objectif de voir ses masques aider quelqu'un à se sentir moins effrayé, plus courageux. Un vrai plus pour le parcours de ces patients.
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