Les Journées scientifiques d’imagerie interventionnelle (JS2I), qui se sont déroulées à Grenoble les 14 et 15 Novembre 2025, ont montré, s’il en était encore nécessaire, l’étendue des indications qui enrichissent régulièrement cette discipline. Les protocoles de coopérations ont, à cette occasion, été au cœur des débats.
La session plénière de ces Journées a traité tour à tour de l’apport du laser dans la recanalisation veineuse chronique, de la mesure de la pression veineuse dans le contexte de l’hypertension intracrânienne en neuroradiologie Interventionnelle, de la complication d'une lésion coronaire simple, de la biopsie pulmonaire, du stenting carotidien en phase aigüe d’un AVC, de l’imagerie intravasculaire IVUS ou OCT en coronarographie ou de la radioembolisation faisant l’objet de coopération des MEM de Radiologie Interventionnelle (RI) avec ceux de médecine nucléaire.
Mais ce qui a marqué les esprits durant ces deux jours, c’est l’évolution des activités médicales dévolues désormais aux MEM, en même temps que les protocoles de coopération se développent. Ceux qui se sont succédé au pupitre ont témoigné leurs compétences nouvelles pour réaliser le retrait d’introducteur, la compression mécanique et la surveillance des voies d’abord vasculaires artérielle et veineuse, programmer les examens en imagerie interventionnelle, pratiquer les biopsies sous cutanées écho-guidées, planifier les trajectoires au scanner interventionnel, réaliser les ponctions pleurales ou le sertissage de valve aortique.
Les protocoles de coopération ont donc été au cœur des débats, le rôle de MAORI devenant ainsi un peu sous-dimensionné en comparaison des activités augmentées décrites à cette occasion. Dès lors, la table ronde organisée en fin de session a ouvert des perspectives vers une valorisation prochaine des référentiels de compétences des MEM. Lors de son intervention sur le thème de la pratique avancée en radiothérapie, Simon CORBIN, Cadre coordinateur à Institut Gustave Roussy Villejuif, a témoigné de la difficulté, malgré l’avance prise ces dernières années et l’appui des radiothérapeutes, d’aller au bout du projet, certainement en raison d’un blocus médical radiologique.
Il a été convenu que, tout d’abord, il était nécessaire que toutes les composantes des MEM se réunissent dans un projet commun de MEM augmenté avec une réflexion collégiale d’une redéfinition des référentiels d’activité, de compétences et, en bout de chaîne, de formation, afin de structurer la démarche, d’en définir éventuellement différents niveaux de responsabilités et la faire porter auprès des tutelles par le plus grand nombre. Le métier de MEM est à la croisée des chemins et il faut prendre le bon, dès à présent.
