La reconnaissance du travail des MEM fait l’objet d’un travail de recherche mené à l’Université de Tours et au CHRU de Tours, et publié dans la Revue Radiography.
La reconnaissance du travail fourni a, jusqu’à présent, fait l’objet d’une attention limitée dans la recherche, notamment son lien avec le bien-être au travail, qui allie la satisfaction au travail et l’évolution dans la carrière, et l’épuisement émotionnel.
Une étude menée par des psychologues du travail de l’Université de Tours et à laquelle ont participé Messaline Bouquet, cadre de santé en radiothérapie et Bruno Guglielmin, cadre de santé en radiologie, tous deux au CHRU de Tours, traite de ce sujet et examine plus précisément le mécanisme psychologique médiationnel, en termes d’identification professionnelle, qui se joue dans le rapport entre reconnaissance professionnelle et bien-être au travail.
Cette étude quantitative transversale a enregistré des données obtenues grâce à une enquête en ligne auprès de 713 MEM exerçant en France. Les chercheurs ont eu recours à l'analyse des équations structurelles pour valider leur travail et pour pouvoir affirmer que les MEM qui perçoivent davantage de reconnaissance professionnelle de la part de leurs superviseurs, collègues et patients sont ceux qui s'identifient le plus à leur profession.
De plus, les plus satisfaits de leur travail et de leur carrière présentent également des niveaux inférieurs d’épuisement émotionnel. Ces résultats soulignent le rôle crucial de la reconnaissance en milieu de travail pour les MEM. Il s’agit d’un des besoins fondamentaux d’un individu, et satisfaire ce besoin est un enjeu crucial pour les organisations et un critère important de protection de leur santé psychologique et d’un meilleur bien-être au travail, ainsi que dans leur parcours professionnel.