La myélopathie spondylotique cervicale (MSC) a fait l’objet d’une étude publiée dans le Journal of Medical Imaging & Radiation Science (JMIRS) afin d’évaluer le potentiel de la technique l'imagerie du tenseur de diffusion (ITD) de l'IRM dans les canaux vertébraux non sténosés et sténosés chez les individus atteints de MSC.
Cette pathologie est en effet est une perturbation de la moelle épinière qui s'aggrave progressivement en raison du rétrécissement dégénératif du canal vertébral. L'IRM de routine peut ne pas détecter les altérations subtiles et précoces de la moelle dans ce cas de figure, contrairement à l’ITD. Cette étude indienne se propose d'estimer le potentiel de la technique ITD dans les canaux vertébraux non sténosés et sténosés chez les individus atteints de MSC.
Elle inclut 64 patients ayant fait l’objet de séquences d'IRM de routine ainsi qu'une ITD du rachis cervical. Des échelles telles que l'anisotropie fractionnelle (AF) et le coefficient de diffusion apparent (CDA) ont été calculées à chaque niveau de disque intervertébral cervical pour tous les patients. La tractographie des fibres par ITD a ensuite été réalisée pour évaluer qualitativement l'intégrité microstructurelle des fibres. Ce travail a mis en exergue une différence notable dans les valeurs des paramètres AF et CDA entre les groupes sténosés et non sténosés, le groupe non sténosé ayant un AF moyen plus élevé et un CDA plus faible que le groupe sténosé.
Une différence d'âge significative a été observée entre les deux groupes, la plupart des patients du groupe sténotique étant âgés de 40 ans et plus. La tractographie a permis de mettre en évidence la morphologie des fibres. Les paramètres de l'ITD, à savoir l'AF et le CDA, sont sensibles aux lésions de la substance blanche et peuvent être utilisés pour détecter les modifications microstructurelles de la moelle. Les chercheurs remarquent, pour finir, que la normalisation du protocole est nécessaire pour l'imagerie du canal rachidien.
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