Lors de l’étude, au Sénat, du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PFS) 2024, le sénateur du Vaucluse Alain Milon s’est exprimé le 13 novembre 2023 au sujet du métier de Manipulateur d’Électroradiologie Médicale (MERM).
Il a rappelé que le MERM, selon l’article R. 4351-3 du Code de la Santé publique, est « destiné à adapter sa pratique professionnelle à l’évolution des sciences et des techniques » et que des délégations de tâches sont à l’étude et font l’objet de protocoles de coopération dans certaines régions. Mais il a aussi regretté l’absence d’une approche nationale et d’un dispositif harmonisé pour reconnaitre l’évolution des pratiques pour cette profession par l’ensemble des établissements de santé.
Il a, dans son discours, mis en lumière les compétences avancées auxquelles ont accès une majorité de MERM en radiothérapie et annoncé que la pratique avancée participerait, pour cette discipline, de l’optimisation dans l’organisation du recours aux thérapies, d’une part, et du parcours patient, d’autre part.Il a donc proposé un amendement au PLFSS 2024 dans lequel il insère une expérimentation de 3 ans qui permettra la montée en compétences et la reconnaissance du rôle des MERM dans les traitements de radiothérapie, avant une éventuelle généralisation de cette évolution quant aux délégations de tâches.
Cet amendement a été adopté par les sénateurs lors de l'examen en séance publique du PLFSS, contre l'avis du gouvernement et du Ministre Aurélien Rousseau qui préfère intégrer cette idée aux protocoles de coopération qui ont, certes, le mérite d’exister mais ne font pas vraiment avancer les choses sur le plan juridique. Espérons que, premièrement, l’Assemblée nationale validera à son tour cette proposition et que, d’autre part, cette expérimentation sera lancée rapidement afin de promouvoir la création prochaine de pratiques avancées pour les MERM.