C’est le cadre féérique du Palais des papes d’Avignon qui a accueilli les Journées des cadres d’imagerie AFPPE, les 15 et 16 juin 2023. Les débats ont traité tour à tour de la démographie des MERM, du virage numérique dans le domaine de l’imagerie ou de la crise du système de Santé, ainsi que de la perte de sens dans les pratiques soignantes.
Des présentations riches en enseignements ont pu, à cette occasion, être réalisées, notamment en ouverture lorsque Béatrice Jamault, Présidente du Comité d’harmonisation des formations de MERM, et Séverine Moynat, Présidente du Conseil National Professionnel des Manipulateurs (CNPMEM), ont évoqué l’évolution du nombre d’étudiants MERM dans les instituts, ainsi que les perspectives de changements dans les compétences du métier de MERM.
Parmi les sujets les plus appréciés des participants, citons également le retour d’expérience d’une cyberattaque dans un établissement de Santé, les enjeux sécuritaires autour des usages numériques dans les services d’imagerie ou les architectures informatiques permettant de mieux utiliser les solutions d’intelligence artificielle. La session dédiée à la crise du système de Santé a aussi eu un réel impact sur l’assistance, avec plusieurs angles de vues sur ses conséquences à moyen terme.
Mais c’est certainement l’intervention de la philosophe Julia De Funès, en clôture de ces journées, qui a le plus marqué les esprits. À partir de la notion d’audace dans le fonctionnement des organisations, elle a mis en lumière les effets pervers du principe de précaution qui entoure parfois les trop nombreuses procédures auxquelles les managers sont confrontés au quotidien. Elle a également relevé les différentes initiatives liées au bien-être au travail et à la qualité de vie au travail qui n’ont, selon elle, que peu d’influence sur la performance des salariés et qui ne sont pas à même à redonner du sens à leurs actions.
Rendez-vous pour une prochaine édition des Journées cadres d’imagerie de l’AFPPE, les 26 et 27 septembre 2024 à Arcachon.