Les Rencontres RAD 2023, organisées en ce mois de juin à Nîmes à l’initiative du Pr Jean-Paul Beregi, avait pour objectif de réunir les responsables des différentes entités composant la communauté radiologique française afin de réfléchir sur des thématiques susceptibles de faire évoluer la spécialité dans un futur proche.
Des groupes de travail thématiques avaient été constitués, dont un faisant un focus sur l’avenir du métier de MERM. Ce groupe de travail faisait suite à une discussion qui avait été développée suite aux travaux conduits au sein du CNPMEM et des associations constitutives sepuis plus d'un an à partir de la problématique de la démographie des MERM, de l’attractivité du métier et de la fidélisation des professionnels. A Nîmes, il a été présenté et mis à la discussion une synthèse relativement stabilisée d’une dizaine d’axes d’évolution de la profession MERM, partant de l’identification des activités exigeant une meilleure couverture pour assurer qualité et sécurité des soins.
Quels sont les champs d’activité qui peuvent être couverts par ces activités ? Quelle formation mettre en place pour acquérir ces compétences ? Le groupe de travail, formé lors des Rencontres RAD et incluant des radiologues et des MERM, a mené une réflexion et dégagé les axes prioritaires à mettre en œuvre pour développer de nouvelles compétences dans les différentes disciplines. Les participants ont imaginé mettre en place un système de master, dans le cadre du LMD, en université de Santé, comportant une première année en tronc commun, généraliste et centrée sur les soins et les activités transversales, suivi de parcours aiguillant les étudiants vers des axes spécifiques en radiologie interventionnelle, en imagerie en coupe ou en échographie.
L’idée de ce master est d’offrir au-delà des Diplômes Universitaires (DU) existant dans le champ radiologie diagnostique, des formations qualifiantes et certifiantes. Pour la radiothérapie et la médecine nucléaire, d’autres ouvertures sont bien évidemment possibles après le tronc commun et seront discutées avec les acteurs de chacune de ces disciplines. L’aboutissement de ce master serait une qualification de spécialité ou de pratique avancée. La réflexion se concentrera dans les mois à venir sur le contenu du master, dans un contexte favorable d’appui politique pour les MERM, notamment après les conclusions du rapport IGAS et du Ségur de la Santé.