Depuis que l’échographie fait partie des activités potentielles des manipulateurs d’électroradiologie médicale (MERM), elle a été investie, peu à peu, et à des degrés divers, par nombre d’entre eux.
Ces MERM peuvent désormais choisir de travailler dans le domaine des ultrasons, dans la mesure où ils ont satisfait à la formation requise, au même titre qu’auprès des autres modalités d’imagerie médicale. Au sein de l’Europe, les opinions divergent quant au rôle qu’ils doivent remplir dans le déroulement de l’examen échographique, en particulier concernant l’interprétation des images. C’est la raison pour laquelle des MERM hollandais ont réalisé, à la demande de l’European Federation of Radiographers Societies (EFRS), une enquête en 2019, afin de recueillir des informations sur la pratique de l’échographie par les MERM, leurs responsabilités légales, l’interprétation et la réalisation de comptes rendus, leur niveau de formation, ainsi que leurs expériences de soutien et de mentorat.
Ils ont ainsi recueilli 561 réponses de MERM – dont une seule réponse française ! -, la plupart (92 %) pratiquant l’échographie régulièrement. Ils pratiquent cette activité en moyenne depuis 13,5 ans, 60 % d’entre ayant fait des études supérieures et passé de nombreux examens pour pouvoir y accéder. On apprend d’autre part qu’ils sont 52% à réaliser un compte rendu d’examen, comprenant des conseils sur d’éventuelles explorations complémentaires, et que 22% d’entre eux fournissent une checklist de contrôle ou un rapport descriptif. Plus de 55 % des MERM ont assumé la responsabilité légale de l’examen et la majorité disposait de protocoles clairs, d’un bon encadrement et d’un soutien sur le lieu de travail.
Si l’on y regarde plus près sur le plan géographique, c’est du Royaume-Uni (51,2%) et d’Irlande (20,3%) que le nombre de réponses a été le plus important. C’est d’ailleurs dans ces deux pays que les MERM sont les plus nombreux à réaliser les comptes rendus d’examens. À noter que la seule réponse française fait état d’une pratique d’échographie accompagnée de comptes rendus d’examens et de conseil quant à d’éventuels examens complémentaires. Les régions anatomiques les plus explorées sont l’abdomen, les zones superficielles et la gynécologie, et à un degré moindre l’obstétrique et le vasculaire.
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