Dans la série de recommandations qu’elle édite et met à disposition des Manipulateurs d’Électro-Radiologie Médicale (MERM) européens pour l’amélioration de leurs pratiques, l’European Federation of Radiographers Societies (EFRS) a mis à jour certains items. Ces derniers, qui touchent les processus de formation des MERM, l’implication des patients dans la qualité de la prise en charge en radiothérapie, ainsi que la sécurité en IRM, ont été approuvés lors de la dernière Assemblée Générale (AG) de l’EFRS.
La simulation pour la formation des MERM
Le premier document de recommandations concerne donc la formation, plus particulièrement la simulation dans la formation des MERM. Les opportunités d’utilisation de la simulation en radiologie se développent rapidement et ont rendu bien des services au plus fort de la pandémie de COVID-19. Cependant, les formateurs connaissent actuellement plusieurs problèmes liés à l’inclusion de ces sessions virtuelles dans leurs programmes de formation respectifs. Ces problèmes ciblent notamment le rôle de la simulation par rapport à l’environnement d’apprentissage clinique traditionnel, son efficacité pour les évaluations ou les méthodes utilisées pour la formation des formateurs universitaires et cliniques en simulation. C’est la raison pour laquelle l’EFRS, via un groupe de travail 2021/2022, se penche sur un ensemble de recommandations sur l’« Utilisation appropriée de la simulation dans l’enseignement de la radiologie ». Après approbation par l’EFRS Conseil exécutif, un groupe de travail sera établi en 2021/22 pour développer cet important travail.
L’implication des patients à la vie des services de radiothérapie
Le deuxième document vise à énoncer des actions claires à initier ou développer, dans les services de radiothérapie, pour améliorer l’engagement et l’inclusion de leurs patients. Il s’agit de favoriser l’implication des patients dans la conception des processus de traitement – amélioration de l’environnement, information, évaluation des soins -, dans la prise de décision – décision partagée, politique organisationnelle, y compris pour la recherche clinique -, dans la gestion de la sécurité – identitovigilance, communication avecles MERM, gestion des risques – et dans la formation des MERM. Pour chaque sujet, des suggestions de méthodes pour engager les patients sont décrits, avec l’appui des radiothérapeutes. L’interaction quotidienne avec les patients leur permet de comprendre leurs besoins et leurs attentes. Leur rôle est également agir en tant que « défenseur des patients » et maintenir ceci tout au long de leur parcours en radiothérapie.
Uniformiser la prévention des risques en IRM au niveau européen
Enfin, l’AG de l’EFRS a demandé à ses membres de produire un document de comparaison des différents niveaux de qualification – European Qualifications Framework (EQF) – des préventeurs de risques – Magnetic Resonance Safety Officer (MRSO) – en IRM, afin que ce rôle puisse être mieux défini en termes de connaissances, d’aptitudes et de compétences. Cela pourrait aider les MERM dans de nombreux pays à être mieux identifiés comme tels. En septembre 2018, l’EFRS a constitué un Groupe de travail MRSO qui a élaboré un document de référence sur ce sujet. La version finale a été validée lors de l’AG de l’EFRS 2021. Le MRSO reste un rôle mal défini et dépendant des situations géographiques et des cadres juridiques. Il peut assumer un éventail de responsabilités, comme le développement de documentations et de procédures pour l’environnement IRM, assurer l’accessibilité au local, s’assurer que les politiques et procédures initiées par le responsable de l’installation sont mises en œuvre et appliquées, discuter les protocoles d’acquisition des séquences pour optimiser la sécurité, en particulier pour les patients à risque ou assurer l’information des autres groupes de personnel concernés, notamment. Ce document comprend une liste assez longue d’activités pouvant faire partie des prérogatives du MRSO.