L’European Federation of Radiographers Societies (EFRS) vient de publier les résultats de sa troisième enquête sur les pratiques des manipulateurs d’électroradiologie médicale (MERM) en Europe.
Un questionnaire, préparé par le Dr Andrew England (Président de l’EFRS Educational Wing Management Team), avec la contribution du Dr Jonathan McNulty (Président de l’EFRS), Charlotte Beardmore (EFRS Vice-Président), et Dorien Pronk-Larive (ancienne Présidente de l’EFRS), a été envoyé à l’AFPPE à cet effet, comme aux autres 43 sociétés membres de l’EFRS, en décembre 2019, et nous l’avons relayé sur nos supports de communications pour que le plus grand nombre d’entre vous puisse y répondre.
Les résultats montrent qu’il y a une nette évolution dans la profession de MERM à travers l’Europe. Tout d’abord, de nombreuses sociétés nationales de MERM sont devenues membres de l’EFRS ces dernières années, avec une volonté claire de leadership au niveau européen sur tout ce qui concerne la profession. Une diversité certaine dans la pratique des MERM existe dans toute l’Europe et chaque pays a ses propres exigences en matière d’imagerie médicale, de radiothérapie ou de médecine nucléaire promues par les politiques locales.
Il n’en demeure pas moins un désir croissant de développer la profession, avec des opportunités pour la recherche paramédicale qui sont bien mises en lumière dans l’enquête.
Néanmoins, le timing de celle-ci ne nous donne pas une vue objective de ce qui s’est passé durant la pandémie de COVID-19 concernant les pratiques radiologiques dans toute l’Europe, puisque les contagions se sont développées seulement quelques mois après l’émission du questionnaire. La non-participation aux congrès de formation et les initiatives scientifiques stoppées ont en effet impacté fortement la dynamique engagée.
Il est donc possible que le développement des pratiques et des carrières qui sont rapportés dans ce rapport n’aient pas pu se concrétiser pleinement. De nombreuses leçons seront à tirer du COVID-19 et de l’adaptation des pratiques dans ce cadre. Il sera important d’identifier de futures publications des membres de l’EFRS sur l’impact de la COVID-19 sur nos pratiques et quelle sera l’image durable de la pandémie dans nos mémoires.
Cette enquête nous apporte tout de même quelques enseignements intéressants et il est à déplorer qu’aucun MERM français n’ait répondu au questionnaire. La pandémie y est peut-être pour quelque chose, mais nous serons vigilants, au sein de l’AFPPE, afin que les prochaines études lancées par l’EFRS puissent bénéficier de vos avis et de vos expériences.
Saluons toutefois la participation du lycée Charles Carnus de Rodez qui a répondu au questionnaire de l’EFRS pour l’enquête relative à la formation des MERM en Europe.